mercredi 29 janvier 2014

breakfast at tiffany's (diamants sur canapé)

Alors, patte gauche : do, mi, sol, la et à droite sol, ré, do... pff... ce Mancini ne composait pas pour les ongulés artiodactyles... J'ai longuement hésité à aller voir ce film, réalisé par un homme qui a consacré la moitié de sa carrière à une panthère, animal belliqueux que j'exècre. Mais j'y suis allée au moins pour la musique, ah Moon river, wider than a smile.... Je n'ai pas regretté. D'abord chanté par Audrey Hepburn, c'est un peu moins gluant que par Franck Sinatra et puis, à défaut d'arriver à la jouer sur mon piano, j'ai pu la fredonner dans la salle du Cinématographe où je me suis encore attirée des regards réprobateurs dans l'obscurité (vous savez ces regards dont on ne voit que le blanc de l'oeil qui brille à la lumière de l'écran, mais dont on devine l'aspect réprobateur tout naturellement). C'est vrai que le film est un peu décousu, je trouve mais cette petite Lula Mae qui devient Holly Golightly, je me suis tout de suite identifiée. Oui, je n'ai pas toujours été Papouloula, mais c'est une autre histoire. J'ai été happée par ses mésaventures - elle qui est harcelée par les hommes qu'elle séduit involontairement, ses problèmes de nutrition, ses inconstances et ses imperfections mais toujours ce sex-appeal et ce regard perdu, cette fille qui n'appartient à personne et à qui personne n'appartient... tout moi, quoi. Sauf que moi, avec la taille de mon cou, j'ai toujours jugé plus réaliste de faire les vitrines de Svarovsky que de Tiphanny's...
Mais voilà, j'étais bouleversée et ce film recelait pour moi tellement de révélations inattendues. Par exemple, cette brunette d'Audrey est blonde dans ce film, qui l'eut cru... et puis il y a ce Paul qu'elle appelle Fred tout au long du film. Avec son air un peu niais et ses yeux bleu azur, il me rappelait quelqu'un tout au long du film. George Peppard, son vrai nom, en revanche ne me disait rien. Mais bon sang, mais c'est bien sûr, me disais-je une fois sortie dans la rue, en prenant un air dégagé, face aux badauds qui systématiquement me dévisagent en ville, Hannibal Smith "I love it when a plan comes together (crachage de bout de cigare)". Oui, car j'ai aussi regardé la télévision dans les années octante. L'amant d'Audrey Hepburn a donc fini dans l'Agence tous risques... quelle dégringolade pour celui qui passe son temps à descendre et monter des marches tout au long du film.
Voilà, excusez la pauvreté de cette chronique, mais je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner et "A girl can't read that sort of thing without her lipstick."

(girafe média : pour girafes adultes et adolescentes)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire